La RE2020 répond à la loi de Transition énergétique pour la croissance verte (LTECV 2015) et à la loi Évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN 2018) en fixant des objectifs d’amélioration de la performance énergétique des bâtiments neufs, de réduction de leur impact sur le climat et de leur adaptation aux conditions climatiques futures.
Succédant à la Réglementation thermique (RT2012) et à l’expérimentation E+C-, la règlementation environnementale des bâtiments neufs (RE2020) concerne :
La RE2020 fixe 5 niveaux d’exigence de performance énergétique et environnementale :
Afin de garantir une performance énergétique et environnementale du bâtiment maximale, les exigences ont été renforcées en mettant en place de nouveaux indicateurs. Ils visent la limitation des besoins bioclimatiques et d’énergies primaires.
L’indicateur des besoins bioclimatiques Bbio, exprimé en points, évalue le besoin en énergie d’un bâtiment sur les postes de chauffage, de refroidissement et l’éclairage. Il doit être le plus faible possible et inférieur au Bbiomax qui est en moyenne 30% plus ambitieux que pour la RT2012.
Les indicateurs Cep et Cep, nr expriment respectivement la consommation d’énergie primaire et la consommation d’énergie primaire non-renouvelable du bâtiment afin de concevoir des bâtiments à la fois à faible consommation et à haute production d’énergie.
Pour mesurer les émissions des gaz à effet de serre (GES) des bâtiments neufs, pendant toute leur durée de vie, et réussir à réduire leur impact sur la planète, des indicateurs ont été mis en place.
L’indicateur Icénergie (Indice Carbone Énergie) mesure l’impact du bâtiment sur le réchauffement climatique de la consommation d’énergie du bâtiment. Il remplace l’indice Eges Exploitation du label E+C-.
L’indicateur Icconstruction est l’indice carbone Construction. Il évalue l’impact d’un bâtiment en prenant en compte toutes les étapes de son cycle de vie.
Ces deux indicateurs sont exprimés en kg.CO2 eq./m² et sont calculés sur une période d’étude de 50 ans.
Les impacts carbone des consommations d’énergie et de la construction sont évalués grâce à une Analyse du Cycle de Vie (ACV) dynamique du bâtiment. Contrairement à l’ACV statique, l’ACV dynamique prévoit la pondération de l’impact des différentes étapes du cycle de vie du matériau en prenant en compte l’année des émissions de GES. L’objectif est de rendre les solutions biosourcées encore plus intéressantes qu’elles ne le sont avec une ACV statique.
Les bénéfices de l’ACV dynamique sont :
Un des enjeux à long terme de la RE2020 est de créer des bâtiments adaptés aux conditions climatiques futures en prenant en compte les périodes de canicules notamment. C’est dans ce contexte que l’indicateur DH (Degrés-Heures), exprimé en °C.h, a été développé. Il mesure l’inconfort d’été du bâtiment tant en fréquence qu’en intensité de surchauffes. Il permet donc d’identifier le nombre d’heures pendant lesquelles les seuils sont dépassés : 28°C le jour et 26°C la nuit.
La RE2020, aux côtés d’autres règlementations, vise à réduire l’impact environnemental des bâtiments neufs et à tendre vers la sobriété énergétique. Pour aller plus loin, le gouvernement travaille actuellement sur l’élaboration d’un label RE2020 qui réunirait des exigences renforcées sur les indicateurs actuels et de nouveaux volets afin de préparer la prochaine génération de règlementation environnementale.