Ce jeudi 3 septembre, le premier ministre Jean Castex a présenté, à l'issue du conseil des ministres, le plan de relance du gouvernement, d'un montant total de 100 milliards d'euros. Intitulé « France relance », il se concentre sur trois points stratégiques :
Représentant 1/3 du budget annuel de l'état, ces 100 milliards seront financés à hauteur de 40% par l'Union européenne, grâce à un accord commun historique.
La transition écologique, grand enjeu de ce plan de relance, bénéficiera d'une enveloppe de 30 milliards sur deux ans afin de favoriser une relance verte, dont l'objectif est de faire de la France la première grande économie décarbonée européenne. Ce chantier est divisé en quatre secteurs prioritaires :
Le bâtiment
Pour ce dernier, 7 milliards d'euros seront alloués, afin d'entériner le grand chantier de la rénovation énergétique des bâtiments.
Les bâtiments publics de l'Etat sont particulièrement ciblés : selon le rapport du plan de relance, ils représenteraient 100 millions de m² et 25% des émissions de gaz à effet de serre en France. Pour rénover le parc public, 4 milliards d'euros sont mis sur la table, dont 300 millions seront délégués pour les régions. Sauf pour les bâtiments publics de collectivités, les projets financés seront sélectionnés par le biais d'appels à projets, dont les premiers seront publiés d'ici mi-septembre.
En ce qui concerne les bâtiments privés, 2 milliards d'euros viendront alimenter le budget de Ma Prime Rénov', qui sera étendue à tous les foyers pendant la période couverte par le plan de relance, à partir du 1er janvier 2021. Cette initiative vise tout particulièrement les rénovations globales des ménages, s'adressant aussi aux bailleurs et aux copropriétés. Le reste du budget se compose de 500 millions d'euros pour la rénovation énergétique et la réhabilitation lourde des logements sociaux, ainsi que 200 millions d'euros pour la transition écologique et la rénovation énergétique des TPE/PME.
Ce plan de relance était très attendu par les acteurs du secteur du BTP, qui se réjouissent du montant alloué à la transition écologique. Mais si le montant global est considérable et donne une ambition nouvelle au secteur, Alban LAPIERRE, président d'ALTEREA Groupe, s'interroge sur « le montant consacré à l'habitat social qui peut paraître modeste au regard des enjeux de massification de la réhabilitation dans le parc diffus et dans les opérations de renouvellement urbain. » Ce plan ambitieux amène également Alban LAPIERRE à s'interroger sur les demandes en main d'oeuvre d'un tel plan : « ce plan de relance, à travers les financements alloués va nécessairement accroître les besoins de main d'oeuvre sur des profils spécialisés et nombre d'acteurs de la filière s'interrogent sur la capacité des entreprises à faire face à ce changement d'échelle ».
Mais quels que soient les problématiques que soulèvent « France Relance », le président d'ALTEREA Groupe se veut confiant et sait son Groupe en ordre de bataille pour relever le défi auprès des pouvoirs publics et faire en sorte que ce plan de relance soit un succès.