Pour rappel, les fournisseurs d'énergie étant soumis à une obligation d'économies d'énergie, ils encouragent les propriétaires de patrimoine (particuliers mais aussi collectivités) à réaliser des travaux d'efficacité énergétique au travers d'aides financières et primes.
À la rentrée, les annonces du plan de relance ont été l'occasion de faire un bilan du dispositif depuis début 2019. 1,2 millions de logements isolés et 400 000 chaudières au fioul ou gaz changées sont les chiffres communiqués par Emmanuel Wargon, Ministre de la Transition écologique, chargée du logement.
À titre indicatif, le gouvernement s'était donné comme objectif de changer 600 000 chaudières à fuel sur deux ans (2019-2020), ce qui correspond à une aide d'1,2 milliard d'euros via le dispositif des CEE. Cet objectif ne semble plus très loin.
Bonne nouvelle ! Pour que ces initiatives en matière d'efficacité énergétique persistent, le gouvernement a annoncé qu'il prolongerait le coup de pouce « chauffage » et « isolation » jusqu'au 31 décembre 2021.
Au mois d'octobre, de nouveaux coups de pouce rentrent dans le dispositif des CEE. Nommés « Rénovation performante d'une maison individuelle » ou « Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif », ils prévoient de soutenir financièrement les propriétaires dans la rénovation globale de leur patrimoine. La finalité serait double :
D'autres conditions doivent être réunies pour pouvoir en bénéficier :
Ces aides financières versées sont indexées sur la réduction de la consommation énergétique du logement rénové. Il est important de noter que ces coups de pouce peuvent être cumulés avec MaPrimeRenov'.
En mars, un arrêté a permis de modifier les modalités d'application des CEE et de mise en oeuvre des contrôles. Il précise notamment :
Deux arrêtés du mois d'octobre viennent également encadrer les fraudes et abus dont le dispositif a pu faire l'objet (abus de faiblesse, pratiques commerciales déloyales et autres usurpations d'identité de l'état).
L'un d'eux liste les entorses potentielles au dispositif et les sanctions qui pourraient s'appliquer aux entreprises dans le cadre notamment du « coup de pouce Isolation ». L'autre autorise le partage d'informations entre les organismes gérant les aides à la rénovation (l'Anah et l'ADEME) en vue, par exemple, de contrer l'usurpation du label RGE (Reconnu Garant de l'Environnement).
Toutes ces évolutions interviennent durant la 4e période des CEE qui, pour rappel, est prolongée jusqu'au 31 décembre 2021. La 5e période débutera début 2022 pour une durée de 4 ans.