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Reflets du fonctionnement de l’entreprise, les espaces de travail accueillent les hommes et les femmes au travers d’espaces partagés, flex-office, open-space... ces typologies de lieux impactent directement la santé des salariés. A l’heure du télétravail, les normes suffisent-elles à rendre ces espaces attractifs et vertueux ?
LES ENJEUX DU CONFORT DANS LES BUREAUX
Les besoins et attentes en matière de confort au travail dépendent de différents facteurs : la typologie des fonctions occupées, les méthodes de travail (collectives/collaboratives ou non), l’organisation des espaces de travail, etc.Avec la crise du Covid-19, puis le retour progressif au bureau, deux points de vue se dessinent :
- Le télétravail permet d’améliorer la productivité de certains salariés ainsi que leur bien-être au quotidien ;
- A contrario, le télétravail peut être vécu comme une contrainte qui dégrade l’interaction sociale malgré le recours à des outils numériques pour communiquer. Les salariés concernés souhaitent en général retourner sur un lieu dédié au travail.
- La collaboration favorisée par une proximité choisie au détriment d’une promiscuité subie. Elle dépend de plusieurs facteurs :
- les nuisances sonores ;
- l’ergonomie des postes de travail, qui repose notamment sur une gestion appropriée de l’éclairage et du mobilier ;
- une bonne gestion du confort thermique et de la qualité de l’air intérieur pour favoriser la santé au travail.
- Le confort, plus qu’une simple démarche d’attractivité et de fidélisation des salariés, permet aussi de préserver leur santé. En effet, la pollution de l’air intérieur et extérieur représente un problème de santé. Par exemple, les nouvelles lignes directrices de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) liées à la qualité de l’air démontrent notamment que les effets néfastes de la pollution atmosphérique ont augmenté en comparaison avec les données établies en 2005.
L’IMPACT DU CONFORT SUR LA SANTE DES COLLABORATEURS
Les conforts thermique et visuel ont un fort impact sur la santé des collaborateurs.- L’acoustique peut générer de l’inconfort notamment dans les espaces de bureaux : bruits de paroles, conversations téléphoniques, bruits d’équipements (ordinateurs, imprimantes, …), bruits de pas et de portes, etc. Il existe des solutions pouvant contrer cette sensation d’inconfort : l’utilisation de matériaux absorbants, de cloisons fixes et mobiles, de dispositifs d’interférence, etc.
- La qualité de l’air intérieur (QAI) représente l’un des aspects les plus importants dans le confort et le bien-être des collaborateurs. Les espaces clos sont des concentrateurs de polluants atmosphériques si le traitement de l’air intérieur n’est pas adapté. Sa maîtrise est devenue un enjeu primordial avec la crise sanitaires de la Covid-19. Il est important de gérer :
- Le taux d’humidité dans l’air. Le taux recommandé est compris entre 40 et 60%. Un taux supérieur aux recommandations peut entrainer la formation de moisissures dans le bâtiment ayant pour conséquence l’apparition maladies respiratoires. A l’inverse, les voies nasales et respiratoires peuvent s’assécher si ce taux est inférieur à la moyenne indiquée.
- La teneur en particules fines et en polluants tels (composés organiques volatils (COV), dioxyde de carbone (CO2), etc).
- Les odeurs
- Le filtrage et le renouvellement d’air ambiant sur le long terme.
- La moyenne de température de confort avoisine généralement les 20°C. En complément, une norme internationale (X35-203 – ISO 7730) définit des règles de température de façon plus précise et devant être respectées selon les activités professionnelles :
- 20 et 22°C dans les bureaux ;
- 16 à 18°C pièces et zones à faible activité physique ;
- 14 et 16°C dans les services pour lesquels l'activité physique est importante.
Le Code du Travail, de son côté, impose uniquement aux entreprises de limiter les variations de température de façon trop importante, sans information précise. Enfin, l’homogénéité de la température dans les locaux est un facteur important souvent trop peu maitrisée, générant pourtant une sensation d’inconfort et révélant un problème d’isolation du bâtiment. - Le confort visuel est assuré principalement par un bon éclairage (naturel ou non). Les reflets parasites et zones de pénombre sont autant de sources de parasitage et d’inconfort. Une attention particulière est portée aux couleurs des revêtements et du mobilier qui contribuent à instaurer une bonne ambiance des occupants.
- Le concept de biophilie consiste à intégrer au sein des espaces architecturaux des éléments naturel ou évoquant le monde vivant. Plantes dépolluantes ou design intérieur inspiré de formes organiques contribuent favorablement à qualité de l’air intérieur, au confort visuel et à l’acoustique.
LES BENEFICES D’UN CONFORT OPTIMISE
A condition qu’ils soient bien pensés et convenablement gérés, les facteurs acoustiques, de confort visuel, de qualité de l’air intérieur et de température ont un impact vertueux.Les salariés se sentent accueillis et écoutés. Ce confort instaure souvent une meilleure ambiance et augmente les performances et la productivité.
L’image de l’entreprise en interne est également améliorée. Les clients ou prestataires venant dans les locaux apprécient être accueillis dans de bonnes conditions et ont une vision positive de l’entreprise.
De plus, le confort influe sur la qualité environnementale et la performance énergétique des bâtiments et peut avoir des conséquences sur la facture énergétique.
Finalement, pour créer ces espaces de travail et de confort, l’employeur doit se poser les bonnes questions concernant le potentiel bâti de ses locaux. En ce sens, il peut y impliquer les collaborateurs dans la réflexion de l’aménagement des espaces afin de répondre au mieux à leurs besoins. L’investissement de l’entreprise sur le volet du confort de ses espaces de travail, s’il est réussi, devient créateur de valeur et constitue un facteur de croissance économique pour l’organisation.