Le BOS s’intègre dans une stratégie de Smart Building par son aspect innovant et intelligent. L’intérêt du BOS est de proposer un système d’exploitation ouvert et évolutif permettant de récolter, de centraliser et d’agréger des données pour être analysées. Il permet une communication entre les solutions applicatives digitales existantes.
Le bâtiment va collecter des données des usages issues de sources différentes à l’aide de ce socle digital sur lequel se grefferont des solutions applicatives pour une meilleure coordination entre l’ensemble des équipements (GTB, CVC, capteurs IoT, …) et logiciels du bâtiment (sécurité sanitaire, vidéosurveillance, contrôle d’accès, régulation chaufferie et température, gestion des éclairages ,…).
De manière simplifiée, le BOS est souvent comparé à l’iOS d’Apple ou l’Android OS qui avaient transformé les téléphones mobiles en smartphones. Sur ce même principe, le BOS transforme les bâtiments ordinaires en smart buildings. Il fournit un référentiel commun, soit un seul chemin d’accès pour récupérer les données, quelles qu’elles soient.
Le BOS est l’intermédiaire unique entre les applications de service et les équipements / capteurs terrain. Cette couche intermédiaire permettra une meilleure capacité d’évolution du bâtiment, notamment par l’intégration progressive de nouvelles applications digitales.
Dans un contexte où les services instantanés se multiplient, les usagers sont demandeurs pour développer les interactions avec leur environnement. Dans la pratique, l’usage du BOS est présenté comme un véritable facilitateur au quotidien.
Il simplifiera la mise en place de nouveaux services tels que la gestion du confort des bureaux, les remontées de dysfonctionnement, la géolocalisation, l’accès au suivi des données de consommation et de facturation, le suivi des alertes, la gestion des droits d’accès.
Les données recueillies permettront de mieux gérer un bâtiment et ainsi de générer de la valeur ajoutée. Les propriétaires immobiliers augmenteront ainsi la valeur de leur portefeuille immobilier, et l’entretien du bâtiment dans le temps avec une meilleure gestion des opérations de maintenance. Ces nouveaux services apportent un attrait supplémentaire pour les propriétaires, les locataires et permettront aux promoteurs qui proposent ces services de se démarquer de la concurrence.
Comme le constate Serge Le Men, Vice-Président de la Smart Building Alliance, « clients, propriétaires, exploitants et occupants vont ‘tirer’ le marché des services du bâtiment lui assurant un succès grandissant dans un avenir proche ».
La mise en place d’un système d’exploitation central est jugée nécessaire pour enrichir les services numériques du bâtiment. Il permettra une meilleure structuration que celle apportée aujourd’hui par la GTB traditionnelle dont le fonctionnement apporte ses contraintes – notamment par son architecture fragmentée et parfois complexe.
Cependant, le BOS reste pour l’instant à un stade embryonnaire de développement. Les experts de la Smart Building travaillent actuellement sur ses composantes essentielles et sur la meilleure façon de l’intégrer au sein d’un bâtiment. Les premiers cahiers des charges issus de démonstrateurs promouvant la Smart Building s’avèrent encore trop imprécis concernant les fonctionnalités attendues du BOS. D’un point de vue règlementaire, le décret BACS, récemment promulgué se concentre plutôt sur le déploiement massif de la GTB au sein des bâtiments tertiaires.
Le BOS est véritablement un élément central dans le concept de « smart building » permettant la valorisation de données. Son fonctionnement « ouvert » apportera de nouveaux bénéfices aux usagers, tant dans le confort, que dans la santé ou la sécurité.